Sotto la notte formicolante di stelle, sotto il suo misterioso e impressionante silenzio, una cerchia illimitata di monti susseguentisi ad ampie ondate.
Dalla cima, nell’aria fredda, attendo la levata del sole.. Una luce vaga appare, ingrandisce, invade l’oriente, molto lontana ancora.
La luce gialla s’avviva di rosa, sale nel cielo, si stende, e nelle sue irradiazioni conquistatrici ad una ad una le stelle svaniscono. Rimane a lungo indecisa, poi la sinfonia luminosa, con progressione stupenda, si espande in un finale sfolgorante e sublime.
Alcuni raggi ingialliscono lambendo le cime che tuffano ancora le loro basi nell’ombra. La luce si accentua, tinte rosa e rosse gloriosamente trionfano nel giallo orizzonte. Ed ecco che, sopra un fondo di accecante splendore, scintillando, sorge magnifico il Dio..

– Henri Cazalis citato in Antonio Berti, Parlano i monti, 1948

Sous la nuit, fourmillante d’etoliles, sous son mystérieux et effrayant silence, un cercle illimité de montagnes, ondulant comme de larges houles, comme les vagues d’une Atlantique devenue soudain immobile.
Et de ce sommet, dans l’air froid, j’attends le lever du soleil, ému comme un chrétien avant la minute de l’Elévation, en l’obscurité d’une cathédrale. Si terrible et si haute est cette cathédrale de la Nuit, où l’Orient peu à peu s’énclaire, tel qu’une rosace pale. Une lueur vague, une lueur d’Annonciation apparait en effet, grandit, envahit l’Est, trés loin encore, derriére des masses noires de montagnes.
La lueur jaune s’avive de rose, monte dans le ciel, s’étend; et dans sa radiation conquérante, une à une, lentement, s’effacent les étoiles. Mais longtemps elle reste indécise, et sa note tenue se prolonge jusqu’au moment où éclatera, par une progression magnifique, en un final fulgurant et sublime, cette symponie de la lumiére. Des nuages carmin, tels que des fumées rousses, semblent sortir d’une cuve de métal en fusion.
Et des rayons jaillissent, teintant les pointes des sommets, qui plongent par leur base encore dans les brouillards et l’ombre. La lumiére croit, et des rouges glorieusement triomphent dans l’horizon jaune; et voici que sur un fond d’éblouissante splendeur, étincelant, aveuglant, magnifique, surgit le Dieu, ainsi qu’un Christ ressuscité, ou qu’une hostie géante dans un ostensoir de vermeil.

– Henri Cazalis, alias Jean Lahor, La gloire du Néant, 1896
Alba. Enrosadira su Catinaccio e Torri del Vajolet